LE DISCO :

ENJEUX ET PERSPECTIVES.

 

Oui, je le confesse, j'aime la muzik classique et, en même temps, le disco (si) - c'est-à-dire deux styles que tout sépare et dont l'esprit est radicalement opposé : d'un côté, une muzik ordonnée et qui cherche à atteindre une certaine harmonie par l'équilibre des sons et un sens de la mesure, et, d'autre part, une muzik à danser qui est née dans les boites de nuit - les discothèques précisément - dans les années 80. Plus c'est ringard, plus ça me plaît, na !

On mesure mal, je croas, toute la force subversive que contient cette dernière que certains qualifient, naïvement, à mon avis, de " non-muzik " : on peut ne pas aimer mais force est de reconnaître que le disco véhicule toute une philosophie, c'est une véritable vision du monde (sic)...

Le disco est en effet une muzik à danser, qui a révolutionné l'idée de danse. Désormais, on danse seul ! Auparavant, avec des danses comme la valse, mais le rock aussi, on dansait à deux, en couple - avec tout ce que cela implique : la notion d'ordre notamment ; danser à deux suppose, pour que ce ne soit pas le bordel, qu'il y ait un guide - l'homme en l'occurrence. Cela véhicule donc des valeurs d'ordre, avec le modèle social de type patriarcal qu'est le couple traditionnel. Ce n'est pas un hasard si le disco a d'abord été adopté par les femmes libérées et les homosexuels...

Le disco revendique donc l'anarchisme, le refus de la contrainte ; c'est le triomphe de l'individualisme ! Là où il y avait mouvement imposé et raideur, le disco valorise l'improvisation et la souplesse. Le disco est un appel à la résistance.

 


 

LA HOUSE RADICALISE CE MOUVEMENT...

 

"La house music, c'est la musique faite à la maison, par opposition à la musique de studio. La house est en effet née de la révolution micro-informatique appliquée à la musique. Il ne s'agit donc pas que de musique électronique, telle qu'elle s'est développée depuis les années 70 avec les synthétiseurs. Il s'agit de musique à faire soi-même, dans une liberté d'expression qui rappelle celle de l'écrivain, lui aussi scotché désormais à son écran d'ordinateur, celui de son traitement de textes. Le musicien de la fin des années 80 - la house est apparue en 1986-1987 à Detroit et Chicago - n'a plus besoin de potes, ni de guitares, ni de cave pour répéter : il bidouille des samples au casque. Dans la mesure où elle est une musique électronique, la house rompt avec le cliché rock du super musico qui touche trop bien. La house n'est pas une musique de virtuose, ni même une musique d'instrumentiste, mais seulement une musique de compositeur".

G. Dustan (Nicolas Pages).

 

 

I will survive (Gloria Gaynor)

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