D’azur, à chevron d’or accompagné de trois roses de même, deux en chef et une en pointe ;

au chef d’argent chargé de trois merlettes d’azur.



Devise : « In hoc signo vinces » (Par ce signe, tu vaincras).

 

 

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QUELQUES PIÈCES…

  

Il existe deux généalogies imprimées de la maison de Bodin : l’une, dressée par Le Carpentier, dans son Histoire de Cambray et du Cambrésis (d’après Gélic, Rosel de Ligne et les registres de Cambray) ; l’autre, établie par d’Auriac, dans l’Armorial de la noblesse de France (Paris, 1856). Il existe une troisième généalogie, manuscrite, rédigée par Ferdinand Malotau, seigneur de Villerode, conseiller honoraire au parlement de Flandre et insérée dans son Armorial généalogique de la noblesse de Flandre, Artois, Picardie (déposé à la bibliothèque de Douais).

Elles s’appuient notamment sur les documents suivants : 

·        La charte de l’abbaye de Saint-Aubert de Cambray, faisant mention de Foulques le Baudain, seigneur de Villiers, grand-prévôt de Cambray et chambellan de l’évêque, citée par Le Carpentier dans l’Histoire de Cambray et du Cambrésis (II, 174) ;

·        Les actes de foi et hommage, en 1330-97 et 1457-1578 (registre 455, p. 205 ; registre 444, p. 40 ; registre 331, p. 53 des Archives impériales), cités dans l’Armorial de la noblesse de France par d’Auriac (1856).

·        L’ordonnance de maintenue de noblesse, en date du 24 août 1702, délivrée par le marquis de Bouville, intendant de la généralité d’Orléans ;

·        L’ordonnance en date du 13 novembre 1704, des président, lieutenant, assesseurs et élus de l’élection de Châteaudun, confirmant François de Bodin, écuyer, seigneur de Vaux, dans la jouissance des privilèges et exemptions attribués aux nobles, et faisant défense aux collecteurs des tailles de comprendre ce gentilhomme sur les registres concernant cet impôt et les autres ;

·        Le jugement des commissaires généraux du Conseil, en date du 22 juillet 1706, qui maintient François de Bodin, écuyer, seigneur de Vaux et de la Brosse, et son frère aîné, Louis de Bodin, écuyer, seigneur de Boisrenard, dans les qualités de noble et d’écuyer, cité par d’Hozier dans son Armorial général des registres de la noblesse de France de 1867 (registre Ier, 1ere partie, p. 52) ;

·        Le certificat de noblesse délivré pour le service militaire, par Chérin, à M. de Bodin de Boisrenard, le 3 juin 1784 et recensé dans le Catalogue des certificats de noblesse, délivrés par Chérin, pour le service militaire (1781-1789), publié en 1864 par MM. Louis de la Roque et Edouard de Barthélémy (p. 11)  ;

·        La comparution (par fondés de pouvoir) de deux membres de la famille à l’assemblée de la noblesse des baillages réunis de Blois et de Romorantin, convoquée pour l’élection des députés aux Etats-généraux de 1789 ; ces gentilshommes sont : François de Bodin, chevalier, seigneur de Boisrenard et Louis-Joseph de Bodin, ancien capitaine d’infanterie, chevalier de Saint Louis, seigneur de Vaux. Citée dans le Catalogue des gentilshommes de l’Orléanais, Blaisois, Beauce et Vendomois, qui ont pris part ou envoyé leur procuration aux assemblées de la noblesse pour l’élection des députés aux Etats-généraux de 1789, publié en 1864 par MM. Louis de la Roque et Edouard de Barthélémy (p. 12) ;

·        Un fragment de généalogie, émanant de d’Hozier et inséré dans l’Armorial général des registres de la noblesse de France de 1867 (registre Ier, 1ere partie, pp. 52 et 53) ;

·        Un extrait de La France héraldique, publié par Charles Poplimont en 1870 à Bruges (tome 1, pp 312 et 313) ;

·        Un extrait du Dictionnaire historique et héraldique de la noblesse française rédigé par Mailhol en 1895 (pp. 463 et 464).

 

Ordonnance de maintenue de noblesse, en date du 24 août 1702, délivrée par le marquis de Bouville, intendant de la généralité d’Orléans.

Inventaire et titres de noblesse que mettent et produisent par devant vous Monseigneur le marquis de Bouville, chevalier, seigneur marquis de Bizy et de Clere Pannillaize, conseiller d’Etat, intendant de justice, police et finances de la généralité d’Orléans, Louis de Bodin, escuyer, sieur de Boisregnard et François de Bodin, escuyer, sieur de Vaux, frères, pour satisfaire aux assignations qui leur ont esté données le vingt-six juin mil six cent quatre vingt dix huit à la requeste de Mre Etienne Dieudonné, chargé de l’exécution de la déclaration de Sa Majesté du quatre septembre mil six cent quatre vingt seize contre les usurpateurs du titre de noblesse, pour rapporter les titres en vertu desquels ils prennent la qualité d’escuyers, defendeurs,

Contre Me François Ferrand subrogé au lieu et place du dit Dieudonné, demendeur,

Pour a quoy satisfaire vous representent très-humblement Monseigneur, les dits Louis de Bodin et François de Bodin, qu’ils sont issus de defunts François de Bodin et de damoiselle Marguerite Bugy, leurs pere et mere ; que le dit François de Bodin estoit fils de Jacques de Bodin et de damoiselle Jacquette de Marivest et que le dit Jacques estoit fils d’Abraham de Bodin et de damoiselle Leonore Le Hucher.

Pour la justification de quoy rapportent, premièrement :

Une transaction passée devant Jean Eve, nottaire apostolique et impérial à l’Isle, en datte du vingt-cinq aoust mil cinq cent cinquante neuf, entre nobles Jacques de Bodin, chevalier, seigneur de Mainville et Abraham de Bodin son frère ;

Extraits tirez de la chambre des comptes de l’Isle, des comptes y rendus pour les années mil cinq cent cinquante huit, 1559, 1564, 1567 et mil cinq cent quatre vingt cinq, par lesquels le dit Jacques de Bodin y est qualifié escuyer sieur de Mainville et de Villairs ;

Transport fait en double passé devant les nottaires au Chatelet de Paris le vingt décembre mil cinq cent cinquante neuf, par noble homme Abraham de Bodin, escuyer, au proffit du nommé Vaslin, de la somme de mil florins qui luy y est deue par noble homme Jaque de Bodin, chevalier, seigneur de Mainville, son frère ;

Un acte de port de foy et hommage rendu à la reyne Caterine, duchesse d’Orléans, le premier janvier mil cinq cent soixante dix huit signé par la reyne mère du roy, Champion, par Abraham de Bodin, escuyer, seigneur de Boisregnard ;

Lettres de provisions du roy, de l’Estat et office de gouverneur et capitaine du château de Chambort sous le noms de Jean de Rouard, escuyer, sieur de Beuillonville et de Jaques de Baudin, escuyer, sieur de Boisregnard, son beau-fils, du vingt juin mil six cent cinq, signées Henry, et sur le reply, par le Roy, de Neuville, à costé duquel sont les prestations de serment et enregistrement de la Chambre des comptes de Blois, du six juillet mil six cent cinq et neuf mars mil six cent six ;

Acte de foy et hommage fait par Jaques de Bodin, escuyer, sieur de Boisregnard, capitaine et gouverneur du château de Chambort, pour raison du dit lieu de Boisregnard en qualité d’héritier de defunt Abraham de Bodin, son père, du vingt août mil six cent cinq ;

Lettres de cachet de defunt Gaston, fils de France, frère unique du Roy, du douze octobre mil six cent trente six, signées Gaston, et plus bas, par Monseigneur Goulart, par laquelle il ordonne de laisser seurement passer le Sgr de Boisregnard, gentilhomme d’Estat de son apanage ;

Le contrat de mariage passé devant Lertellemy nottaire royal à Blois entre Jean de Bodin, escuyer, capitaine du château de Chambort, fils de Jacques de Bodin, escuyer, Sgr de Boisregnard, naguère capitaine du dit château de Chambord et de damoiselle Jaquette de Marivest, ses père et mère, lequel Jean de Bodin estoit assisté de François de Bodin, escuyer, son frère, en date du vingt-six août mil six cent quarante ;

Le contrat de mariage passé devant De Lespine notaire à Blois, le trente janvier mil six cent quarante neuf, entre le dit François de Bodin, escuyer, sieur de Villeflanzy, fils de Jaque de Bodin, escuyer, sieur de Boisregnard et de damoiselle Jaquette de Marivest, ses père et mère, avec damoiselle Marguerite Bugy ;

Le contrat de mariage passé devant Malécot notaire au dit Blois, le vingt huit janvier mil six cent quatre vingt, entre Louis de Bodin, escuyer, Sgr de Boisregnard, fils de feu François de Bodin, vivant, escuyer, Sgr du dit lieu et de dame Marguerite Bugy, ses père et mère, avec damoiselle Magdeleine Mercier, par lequel il paroit que le dit Louis de Bodin estoit assisté de François de Bodin, escuyer, Sgr de Vaux, son frère ;

Arrest de la Chambre souveraine sur le fait des francs-fiefs, en datte du vingt six may mil six cent soixante, par lequel François de Bodin, escuyer, sieur de Boisregnard est déchargé des taxes faites sur ses fiefs pour raison des dits droits ;

Ordonnance de M. Morin, intendant de la généralité d’Orléans, du neuf aoust mil six cent soixante treize, par laquelle Marguerite Bugy, veuve de defunt François de Bodin, escuyer, sieur de Boisregnard, au nom et comme ayant la garde noble des enfants du dit defunt et d’elle, est ordonné qu’elle jouira des priviléges et exemptions accordées aux nobles, et en conséquence est déchargée de la taxe faite sur ses fiefs, pour raison des droits de francs-fiefs ;

Ordonnance des comissaires généraux du Conseil, du huit août mil six cent quatre vingt seize, par laquelle Louis de Bodin, escuyer, sieur de Boisregnard est déchargé du droit de francs-fiefs ;

Brevet de cornette sous le nom de Sgr de Boisregnard, du sept may mil six cent soixante quinze, plusieurs certificats de services et de nominations du dit Sgr de Boisregnard, en quallité de cornette dans l’esquadron de la noblesse, tant du baillage de Blois que de Chartres, des 20 septembre au dit an 1675, 25 octobre 1676, 29 mars 1677, 14 juin 1690, 18 may 1692, et celluy du trente un mars mil sept cent deux du gouverneur de Loudun, portant que le sieur de Boisregnard, est lieutenant au régiment de Netencourt, lequel Sgr de Boisregnard est fils du dit Louis de Bodin, escuyer, Sgr de Boisregnard ;

Et finallement produisent les dits Louis et François de Bodin, le présent inventaire et [illisible] à ce qu’il vous plaise, Monseigneur, les renvoyer de la demande du dit Dieudonné, et en conséquence les maintenir en la qualité de noble et d’escuyer et ensemble leurs enfants nez et à naistre. - Signé : Couze. - L. de Bodin de Boisrenard.

Veu par nous, conseillé d’Estat et intendant de la généralité d’Orléans, les titres et pièces énoncées en l’inventaire cy joint représenté par Louis de Bodin, escuier, Sgr de Boisregnard, et François de Bodin, escuier, Sgr de Vaux, frères, pour satisfaire à la déclaration du Roy du 4 septembre 1696 ; arrests et réglements rendus en conséquence, contredit de Me François Ferrand subrogé en lieu et place de Me Etienne Dieudonné cy devant chargé par Sa Majesté de la recherche des usurpateurs du titre et privilège de noblesse en cette généralité, responce au susdit contredits, conclusions du procureur du roy en la commission, ausquels le tout a esté communiqué et tout considéré.

Nous, conseiller d’Estat et intendant susdit, avons donné acte ausdits sieurs Louis et François de Bodin, frères, de la représentation des susdits titres, et en conséquence les avons déchargés des assignations à eux données à la requête du dit Dieudonné, pour jouir par eux, ensembles leurs enfants nais et à naître en loyal mariage, de tous les privilèges, honneurs et exemptions dont jouissent les autre [sic] gentilshommes du royaume, tant et si longuement qu’ils vivront noblement et ne feront acte de dérogeance. Ce fait, les dits titres et pièces ayant esté paraphez de nostre secrétaire, ont esté rendus au sieur Louis de Bodin. Fait à Orléans, le vingt quatre aoust mil sept cent deux. Signé : Jubert ; par Monseigneur : Bechade.

Le dit jour, vingt quatre d’aoust mil sept cent deux, la présente ordonnance a esté signiffiée à Me Jaque Beaulieu c.p. du dit Ferrand en son domicille, parlant à ... affin qu’il n’en ignore. Signé : LASNE.         

 

Ordonnance, en date du 13 novembre 1704, des président, lieutenant, assesseurs et élus de l’élection de Châteaudun, confirmant François de Bodin, écuyer, seigneur de Vaux, dans la jouissance des privilèges et exemptions attribués aux nobles, et faisant défense aux collecteurs des tailles de comprendre ce gentilhomme sur les registres concernant cet impôt et les autres.

 A tous ceux qui ces présentes lettres verront, les président, lieutenant, assesseurs et eleus, conseillers du roy en l’élection de Chateaudun, Salut : Sçavoir que sur la requeste à nous présentée par François de Bodin, escuyer, sieur de Vaux, demeurant à Authainville, contenant qu’en la dite qualité d’escuyer et de noble, il est exempt de toutes contibutions et tailles et autres impositions, et qu’ayant choisi sa résidence en la dite paroisse d’Authainville, il doit jouir du privilége des nobles, de mesme qu’il en a joui dans le pays Blaisois où il faisoit ci-devant sa résidance, et d’autant que sa dite qualité de noble n’est connue aux habitants de la dite paroisse ny mesme en cette élection, il aurait esté conseillé de produire devant nous l’inventaire des titres justificatifs de sa noblesse représenté à Monseigneur l’intendant de la généralité d’Orléans, au pied duquel est l’acte de la représentation de ses titres, contenant la décharge des assignations à luy données à la requête de Me Etienne Dieudonné chargé de l’exécution de la déclaration de Sa Majesté du quatre septembre mil six cent quatre vingt seize, contre les usurpateurs du titre de noblesse, et la décharge de ses assignations pour jouir par luy, ensemble ses enfants nez et à naistre en loyal mariage, de tous les priviléges, honneurs et exemptions dont jouissent les autres gentilshommes du royaume tant et si longuement qu’ils vivront noblement et ne feront acte de dérogeance, le dit acte datté du vingt quatre aoust mil six [sic] cent deux, signé : Jubert et plus bas, par Monseigneur, Bechade. A ces causes il nous plut ordonnner que le dit inventaire serait registré en notre greffe pour y avoir recours quand besoin seroit, et jouir par le dit sieur de Bodin de tous les droits, priviléges, honneurs et exemptions dont jouissent les autres gentilshommes du royaume et en conséquence faire deffense aux habitants et collecteurs des tailles de la paroisse d’Authainville ou autres où il pourrait establir sa demeure, de l’y troubler à peine d’en répondre en leurs noms privés. Veu la dite requeste sous le sing de Me Jacques Ourry son procureur, notre ordonnance sur icelle disant communiqué au procureur, l’inventaire des titres du dit sieur suppliant et esnoncé et datté, ensemble l’ordonnance de Monseigneur l’Intendant signé : Jubert, et les conclusions du procureur du roy. Tout considéré, nous ordonnons que le dit inventaire sera registré au greffe de cette élection pour y avoir recours quand besoin sera et jouir par le dit sieur François de Bodin des priviléges et exemptions attribuez aux nobles de ce royaume, et en conséquence ordonnons qu’il sera employé en cette quallité sur le rolle des tailles en ce faisant, faisons défense aux collecteurs des tailles de la paroisse de sa demeure de le comprendre à la taille et autres impositions à peine d’en répondre en leurs noms privez et de ses dommages et intérêts, et ce tant qu’il vivra noblement et ne fera acte dérogeant à noblesse, mandons au premier huissier ou sergent sur ce requis de faire pour l’exécution des présentes tous actes de justice à ce nécessaires. Donné au bureau de la dite élection de Châteaudun par nous juges susdits, le treizième jour de novembre mil sept cent quatre et sont signés au plumitif des présentes : Bourgeois, Lochon, Souchuz, Boisgaultier, Michau, Mauzy, et Berlier, avec paraphes. - Signé : Juchet, greffier. Epices pour tous droits compris, ceux du procureur du roy et greffier receveur et contrôleur des épices. Scellé le dernier décembre 1704, Signé R...



Extrait du Dictionnaire historique et héraldique de la noblesse française rédigé par Mailhol en 1895 (pp. 463 et 464).


BODIN (de).


La maison de Bodin ou de Baudin, originaire du Cambrésis, tenait rang dès le XI
ème siècle, parmi la haute noblesse du comté de Flandre. L'un de ses membres quitta Cambrai en 1543 lorsque Charles-Quint y fit bâtir la citadelle « sur les ruines de 800 bonnes maisons », et vint s'établir en Blaisois, en la seigneurie de Boisrenard, fief relevant de la couronne et dont il rendit foi et hommage à la reine Catherine. Le roi Henri IV conféra par lettres patentes à son fils Jacques de Baudin et de Boisrenard, la charge de capitaine-gouverneur des châteaux et parc de Chambord, charge qui passa pendant plusieurs générations à ses descendants.

Cette famille, d'origine chevaleresque, a fourni des brigadiers des armées du roi, des maréchaux de camp, des gouverneurs de places fortes. Les annales militaires relatent plusieurs de ses membres tombés sur les champs de bataille de Prague, Bosbach, etc., etc., et à l'armée de Condé.

Elle est aujourd'hui divisée en deux branches : la branche de Boisrenard et la branche de Calembert.


Armes : D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois roses du même (deux en chef, une en pointe) ; au chef d'argent, chargé de trois merlettes du champ.


Branche de Galembert


Gaspard de Bodin de Galembert, auteur de la deuxième branche de cette famille, était fils de Louis, deuxième du nom, seigneur de Boisrenard, qui quitta le service en 1711, et de Marguerite de Laiglhoult. Il fut capitaine de grenadiers au régiment de Guyenne, chevalier de Saint-Louis ; il prit sa retraite en 1767, après 30 ans de service, avec le brevet de major. Il mourut le 17 février 1793 et eût de son mariage avec Marguerite de Richoumm plusieurs enfants.

Son fils, né à Lavaur, le 8 juin 1766, fut élevé à l'Ecole militaire de Sorèze ; sous-lieutenant dans le régiment de Guyenne en 1781, il se retira du service en 1790 par suite de la révolution, émigra, et fit partie de l'armée de Condé. Après le licenciement, il partit pour l'Italie et passa une année de méditation au monastère de Vallombreuse, près Florence. Il se maria le 27 mai 1812, à demoiselle Paschalite de Vaussay. En 1814, à la rentrée de Louis XVIII, il reçut la croix de Saint-Louis et le brevet de capitaine, comme récompense de sa fidélité à la cause des Bourbons, et mourut le 7 avril 1825 à Vendôme, emportant avec lui les regrets de tous ceux qui l'avaient connu.



Originaire du Cambrésis, la famille de Bodin s'est donc fixée en Orléanais dans la seconde moitié du XVIe siècle en la personne d'Abraham Bodin qui y acquit la terre de Boisrenard pour laquelle il rendit hommage en 1578. Jacques-Xavier Carré de Busserolle, membre de la Société archéologique de Touraine, rattache le patronyme de Bodin à la famille Baudin ou Le Baudin (en réalité Baudain ou Le Baudain), originaire du Cambrésis, connue dès le XIIe, et à un conseiller chambellan du duc de Bourgogne en 1419, Jacques Le Baudain. On ne trouve aucun chambellan du duc de Bourgogne de ce nom, mais un chambellan héréditaire du Cambrésis, qui appartenait à la famille précitée. Carré de Busserolle ne rapporte cependant pas de preuve de cette filiation et ne fait état d'aucune généalogie.

Les Mémoires de la Société archéologique de Touraine de 1866, rédigées par J.-X. Carré de Busserolle, précisent ainsi à la page 148 du tome XVIII : « Famille originaire du Cambrésis, où elle est connue dès le XIIe siècle. Son nom se trouve souvent écrit BAUDIN ou LE BAUDIN, dans les anciens titres. Elle a fourni un conseiller chambellan du duc de Bourgogne (1419), des capitaines-gouverneurs du château de Chambord, des chevaliers de Saint-Louis, etc. Des sentences des 26 mars 1660 et 27 juillet 1706 l'ont confirmée dans sa noblesse. Elle a comparu à l'assemblée électorale de la noblesse du Blésois en 1789 ».

Gustave Chaix d'Est-Ange dans son Dictionnaire des familles anciennes ou notables en date de 1906 nuance cette affirmation : « La famille DE BODIN DE BOISRENARD, DE GALEMBERT et DE VAUX appartient à la noblesse de l'orléanais. On trouvera des généalogies dans le Dictionnaire de la noblesse de la Chesnaye des Bois, dans les Archives des familles nobles de Touraine, d'Anjou, du Maine et du Poitou de M. Carré de Busserolle etc. On trouvera aussi sur elle des renseignements dans les divers recueils de manuscrits du Cabinet des Titres. Elle est originaire de Flandre et remonte par filiation à Nicolas Bodin, époux d'Adrienne de Neuvillette, qui était dans la première moitié du XVIe siècle seigneur de Villiers, en Artois, et de Mainville, près de Lille. Ce personnage ne paraît pas avoir appartenu à la noblesse, bien que M. de Busserolle ait voulu le faire descendre d'un Jean Baudain, chevalier, vivant en 1326. Son fils Abraham Bodin, marié à Eléonore Leucher, vint se fixer en Blaisois et y acquit près de Mer la terre importante de Boisrenard que sa descendance a conservé jusqu'à nos jours et pour laquelle il rendit hommage le 1er janvier 1578 à la reine mère, dame de Beaugency. Dès cette époque Abraham Bodin portait les quaslificatifs de noble et d'écuyer » (tome 5, pp. 17 à 19).



            Le BOIS RENARD et le GALAMBERT (sic) se trouvent en région Centre, dans le département du Loir-et-Cher, près de Chambord (carte IGN N° 2121O).